31 octobre... chemin de Beau-Sarret !

un paysage de western...

Matin cracra et sur le coup de midi les premières lumières "grillent" les pentes

Dans ces moments là, le paysage prend ses allures d'ailleurs

Quand le soleil plonge derrière "Quigouret" pour aller chauffer d'autres cieux, rien n'arrête l'embrasement du vallon....

Le flou qui perturbe l'oeil...

Le talus était garni de Stipes pennées...

le vent ce jour-là nouait les fils argentés...

Cette forêt profonde, mystérieuse est un puissant musée de l'imaginaire. Elle renvoie aux contes de l'enfance et incite à la rêverie, elle réveille les peurs ancestrales quand le chant du vent la chahute. Il en est où les fayards parlent d'une seule voix, chaude, profonde...

A Lus la forêt est belle.

Celle des conifères est sombre, parfois lugubre, dominante, écrasante, mais toujours fraiche l'été, et parfois tiède l'hiver.

Celle des hêtres et des pins est plus lumineuse, plus accueillante.

Allez comprendre pourquoi un morceau de fayard dans la cheminée éveille les sens ?

Pourquoi se laisser engloutir par la forêt rend tout simplement le reste étonnamment dérisoire ?

Aux quatre coins de la commune il y a de quoi s'émouvoir !

On pense tout se suite au coup de froid, normal en cette saison !

Seulement voilà...

Une vieille planche vit sa fin de vie entre humidité et indifférence...

sauf que j'ai bien aimé la confusion portée par cette moisissure.

Pas de vent,

juste le bruit du Buëch qui déroule ses eaux claires

le ciel est bleu

reste à se laisser porter...

Sur fond de permafrost, dans le petit matin, le hêtre tout argenté offre une belle gravure éphémère...

Le soleil joue entre Combe Obscure, Combe Bertin et Mougious. Parfois il fait "noir" , même en plein jour. Les sapins et les épicéas sont couverts de perles d'eau qui donnent cette touche argentée. On se laisse surprendre par une lumière divine qui ne dure pas...

Lus en version exotique...

c'est un peu de la provoc... sorry !

c'est juste un partage avec tous ceux qui sont loin d'ici

Les piliers de sapins supportent les frondaisons colorées, au fond la brume du matin traîne encore... rien ne perturbe l'instant.

De la souche patinée par les hivers naissent les ondulations colorées.

Ici dans l'humidité du sous-bois le voyage ne se cantonne pas au seul ramassage des champignons...

Pas à pas dans le spectacle déroutant que nous offre la forêt de LUS